Quelle efficacité pour les politiques fiscales dans le secteur extractif en Afrique dans les cas algérien et congolais ?

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Le continent africain est une destination incontournable pour les investisseurs vu la diversité et l’importance des ressources dont regorge son sous-sol. D’ailleurs, le sous-sol africain détient plus de 7,6% des réserves mondiales de pétrole, 7,5% des réserves mondiales de gaz naturel et 40% des réserves mondiales aurifères. Le potentiel géologique de ce continent est largement sous exploré avec des ressources minières inexploitées en République Démocratique du Congo qui s’élèvent à vingt quatre milliards de dollars. De même, les nouvelles sources d’énergie sont abondantes en Afrique face à l’épuisement des réserves d’hydrocarbures conventionnels. Le volume des réserves algériennes de gaz de schiste serait de 50% supérieur aux réserves de gaz conventionnel. L’exploitation des ressources naturelles et l’administration des recettes tirées de leur extraction dépendent de la nature des industries extractives et du fonctionnement économique de ce secteur. Le pétrole et les mines sont un actif national non renouvelable et limité qui peut générer des bénéfices exceptionnels. En effet, les industries extractives offrent un potentiel de rente exceptionnel, ce qui implique une imposition élevée des ressources naturelles face à l’incertitude qui plane sur les revenus de ce secteur du fait de la volatilité des prix des matières premières. De plus, le risque géologique, le besoin d’investissements massifs et d’expertise technologique et les longues périodes de mise en valeur des exploitations minières et pétrolières impliquent une fiscalité qui réponde aux impératifs des industries extractives.