La gestion rationnelle du patrimoine historique et culturel en Tunisie
Article By : Omnia Njah
Le patrimoine culturel au sens large inspire un sentiment d’appartenance à un groupe, à une société et même à une nation. L’aspect historique du patrimoine culturel renforce ce sentiment. Il est donc nécessaire pour l’ensemble des acteurs culturels, notamment les pouvoirs publics, d’assurer sa protection et son exploitation rationnelle. Dans ce cadre, la Constitution tunisienne de 2014 dispose dans son article 42 que « l’Etat protège le patrimoine culturel et garantit le droit des générations futures ». Ce qui renvoie à une gestion rationnelle de ce patrimoine; appuyée par une assistance internationale; à travers une protection par des moyens juridiques ou autres et une exploitation qui consiste en sa valorisation. Pour bien comprendre le sens de cette expression, il convient de définir chaque terme séparément. Tout d’abord, le patrimoine, selon le dictionnaire Larousse, vient du mot latin « patrimonium » qui signifie l’héritage du père et désigne l’ensemble des biens qu’une personne possède par transmission héréditaire. En droit civil, le patrimoine désigne l’un des attributs de la personnalité renfermant un ensemble de biens et de charges. D’un point de vue culturel, la notion du patrimoine est beaucoup plus large. En effet, il ne s’agit pas uniquement d’un ensemble de biens, mais aussi de croyances, traditions et coutumes. Dans ce contexte, l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) classe le patrimoine culturel en deux catégories : le patrimoine culturel immatériel (traditions, arts…)